Quelle sécurité pour les Opérateurs d’importance vitale (OIV) ?

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Services de l’État, technologie, santé... Notre société repose sur des Opérateurs d'importance vitale (OIV). Quels sont les stratégies et les moyens mis en œuvre pour optimiser leur sécurité ?

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OIV Opérateurs d'importance vitale

En France, on dénombre environ 200 Opérateurs d’importance vitale (OIV) responsables de 1 400 points d'importance vitale dans douze secteurs : alimentation, transports, communication, énergie...

Telles que définies par le Code de la Défense, ces entreprises publiques ou privées sont désignées comme OIV par l’État en fonction de leur rôle essentiel au sein de l’économie et de la société.

Si leur fonctionnement venait à être interrompu, cela aurait de graves conséquences sur le fonctionnement du pays. En effet, en cas d'indisponibilité ou de destruction suite à un acte de malveillance, de sabotage ou de terrorisme, le potentiel économique, la sécurité du pays ou la santé de la population seraient en danger.

Politique SAIV

Conçu et piloté par le Secrétariat général de la Défense et de la sécurité nationale (SGDSN), le dispositif de Sécurité des activités d’importance vitale (SAIV) associe les OIV à la mise en œuvre de la stratégie de sécurité nationale.

Les OIV doivent analyser les risques auxquels ils sont exposés et appliquer les mesures de protection qui leur incombent, notamment en mettant en œuvre le plan Vigipirate.

Ils doivent en outre répondre à plusieurs obligations :

  • la désignation d’un délégué pour la défense et la sécurité,
  • la rédaction d’un Plan de sécurité d'opérateur (PSO) qui décrit son organisation en la matière, et
  • la rédaction de Plans particuliers de protection (PPP) pour chaque point d’importance vitale.

Santé et énergie

Dans le secteur de la santé, les hôpitaux ont pour priorité le maintien des soins dans toutes circonstances. Étant des sites immenses, avec des centaines de caméras de surveillance, ils nécessitent une excellente coordination entre les différents acteurs de la sécurité.

— Lire aussi : Un guide pour sécuriser les établissements de santé

Un plan de sécurité national propre aux hôpitaux a été élaboré par le ministère de la Santé.

Le secteur de l'énergie est aussi particulièrement sensible, puisqu'il comprend non seulement les centrales nucléaires, mais aussi les raffineries, les oléoducs, les gazoducs ou encore les barrages.

Depuis quelques années, ce secteur connaît une nouvelle menace : la cybersécurité. La croissance des cyberattaques est telle que la loi de décembre 2013 stipule que l’État ne se contente plus de répondre à ses propres besoins en cybersécurité, mais prend désormais en compte ceux des opérateurs vitaux.

Ces derniers doivent mettre en place des mesures pointues comme la bunkérisation des salles informatiques ou la sécurisation des réseaux de vidéosurveillance par des personnels formés à cet effet.

Un défi qui repose sur la coopération

Quel que soit le secteur, le challenge consiste à délivrer un dispositif de protection pertinent et efficace adapté à la menace actuelle. Ce dispositif doit se composer à la fois de collaborateurs compétents et entraînés, et de moyens techniques permettant de détecter la menace et la stopper.

Pour relever ce défi, la coopération entre les forces de sécurité de l’État, les polices municipales et la sécurité privée est primordiale.

Seule l'alliance de leurs compétences humaines, techniques et stratégiques peut permettre une sécurité globale et complémentaire.

Sources : preventique.org, sgdsn.gouv.fr, sdmagazine.com, cil.cnrs.fr, ssi.gouv.fr, legifrance.gouv.fr, informatiquenews.fr, Securitas.